lundi 5 juillet 2010

Photo du jour

Peter Henry Emerson, Coming Home from the Marshes (de retour des marais), épreuve au platine à partir d'un négatif verre au gélatino-bromure d'argent, planche I du recueil Life and Landscape on the Norfolk Broads, 1886.


Photographie exposée en ce moment au musée d'Orsay dans le cadre de l'accrochage "Photography Not Art" Le Naturalisme selon P.H. Emerson


jeudi 1 juillet 2010

Photo du jour

Peter Henry Emerson, A Rushy Shore, épreuve au platine à partir d'un négatif verre au gélatino-bromure d'argent, planche XXXV du recueil Life and Landscape on the Norfolk Broads paru en 1886.


Photographie exposée en ce moment au musée d'Orsay dans le cadre de l'accrochage "Photography Not Art" Le Naturalisme selon P.H. Emerson


mardi 29 juin 2010

Photo du jour

Peter Henry Emerson, Poling the Marsh Hay (le ramassage du foin des marais), épreuve au platine à partir d'un négatif verre au gélatino-bromure d'argent, planche XVII du recueil Life and Landscape on the Norfolk Broads paru en 1886.


Photographie exposée en ce moment au musée d'Orsay dans le cadre de l'accrochage "Photography Not Art" Le Naturalisme selon P.H. Emerson


mardi 22 juin 2010

Les expos photo de l'été



Et voilà le deuxième calendrier ! Les principales expos de photographie à Paris et en banlieue y figurent.

Cliquez ci-dessous ou retrouvez-le en permanence dans le menu de droite --->


vendredi 18 juin 2010

Les expos de l'été



Si comme moi vous passez l'été à Paris, ce calendrier mis à jour devrait vous être utile pour ne pas vous morfondre alors que tout le monde est en vacances !

Comme pour la précédente édition, le fonctionnement est tout simple et vous permet d'avoir en un coup d'oeil un aperçu des expositions en cours. Chaque barre est cliquable et vous renvoie vers le site du musée organisant l'expo pour ainsi accéder aux informations utiles à la préparation de votre visite.

Gardez à l'esprit que je n'ai pas fait figurer sur le calendrier la totalité des expositions se tenant à Paris cet été, car la liste aurait été bien trop longue. Vous retrouvez ici les manifestations qui ont retenu mon attention. Les expositions de photographie ne s'y trouvent pas car elles feront l'objet d'un deuxième calendrier qui sera publié dans les jours à venir.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder au calendrier ou retrouvez-le en permanence tout en haut du menu à droite !





lundi 14 juin 2010

Watriss & Baldwin - Looking at the U.S. 1957-1986



Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Surveillance des terres, sud-ouest du Texas, 1972


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Samedi matin, Chef-lieu du comté, 1974


Il y a quasiment un an, je vous parlais de cette exposition que j'avais découverte à l'occasion d'une visite du musée de la photo de Charleroi. Looking at the U.S. retraçait le parcours aux allures de roadtrip, entrepris par le couple de photographes Wendy Watriss et Frederick C. Baldwin au travers des Etats-Unis. L'expo s'ouvrait sur l'un des premiers reportages mené alors en solo par Baldwin en 1957 sur le Ku Klux Klan, pour se conclure avec la série commandée par le magazine Life à Watriss dans les années 80 sur les victimes de l'agent orange suite à la guerre du Vietnam. Le coeur de l'expo était consacré à l'immense somme de clichés noir et blanc collectés par le couple à partir du moment où ils se rencontrent, en 1971, et décident de sillonner les Etats-Unis en caravane. Immersion et quête documentaire sont ici les maîtres mots.


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Railroad Street, 1974


Si vous avez lu ma précédente note sur le photographe Jacob Holdt, qui entame sa plongée au coeur de l'Amérique des exclus dans les mêmes années, le rapprochement se fait immédiatement. Mais si la démarche qui fonde la collecte de ces clichés par Holdt présente de nombreux traits communs avec celle de Watriss & Baldwin, notamment cette profonde volonté de témoigner, il en résulte un singulier écart quant aux choix esthétiques opérés. Le choix du noir & blanc déjà, qui enracine le travail de Watriss & Baldwin dans la tradition du reportage documentaire d'avant-guerre. Watriss se revendique d'ailleurs de Walker Evans et Dorothea Lange, et l'on sent effectivement toute l'influence que la campagne de la FSA a pu avoir sur les deux photographes. Montrer les Etats-Unis dans leur diversité, tel est le but. Et si la constitution d'un reportage sociologique est l'ambition proclamée du couple, la distanciation n'est pourtant par nécessairement de mise. Comme chez Holdt, l'empathie des photographes pour les hommes et les femmes dont ils fixent les traits est évidente et n'en rend que plus parlant le portrait ainsi dressé d'un territoire riche de ses contrastes.

Looking at the U.S. est depuis le 10 juin présentée, après Charleroi, à la Maison de la Photographie Robert Doisneau de Gentilly. Allez-y !


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Dîner de noces, demoiselle d'honneur et le père de la mariée, 1974


Wendy Watriss, Journée des vétérans de la guerre du Vietnam, Dan Jordan, 36 ans, vétéran de la guerre du Vietnam et son fils Chad, 10 ans, après un discours sur l'Agent Orange à l'extérieur du Texas State Capitol, Austin, 1981



Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin - Looking at the U.S. 1957-1986
Maison de la Photographie Robert Doisneau
10 juin - 3 octobre 2010

toutes images © Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin

samedi 29 mai 2010

Jacob Holdt - Faith, Love and Hope



Jacob Holdt, S ELL, Virginia, 1974.


Jacob Holdt, Linda in her evening prayers outside her childhood home without electricity, La Crosse, FL. 1974.


Jacob Holdt, Ida Ford in her new shack, Perote, AL. 1994.


Jacob Holdt, Boy in a shack, Cedar Island, SC. 1989.



Le teasing aura été plus long que prévu et je m'en excuse ! L'enchaînement de deux concours et un nouveau job ont eu raison de mon agenda et du temps que j'aurais souhaité consacrer à mon blog. Mais tout vient à point à qui sait attendre et je vous livre enfin le billet tant promis consacré au photographe Jacob Holdt, découvert au hasard d'un week-end à Copenhague.

Petit flashback : nous sommes le 17 janvier et à vue de nez (gelé), il fait aux environs de -5° dans la capitale danoise. Les quelques jours passés à arpenter les rues, les musées et les restos de la ville ont été bien remplis, et j'ai déjà eu l'occasion de balader mon objectif un peu partout (les photos sont visibles ici). Partir en excursion encore un peu plus au Nord ne m'effraie plus vraiment et j'enfile une 3ème paire de collants, superposée aux 2 autres. On s'habitue à tout. Direction Louisiana donc, à 1h de train de Copenhague, à la découverte de son musée d'art moderne abritant notamment une sublime collection de sculpture du XXème siècle, et de sa vue magistrale sur l'Øresund. Je l'apprends à mon arrivée, la programmation a elle aussi tout pour me plaire : de la photographie, avec l'exposition temporaire Faith, Love and Hope : Jacob Holdt's America.


Jacob Holdt, Mary all dressed up in her old shack, Perote, AL. 1975.


Si j'ai décidé de revenir sur cette expo, c'est tout d'abord parce que le travail de Holdt m'a totalement acquise à sa cause et aussi parce que le photographe danois est en ce moment même exposé en France, au festival ImageSingulières de Sète jusqu'au 30 mai prochain. Si vous avez la chance d'être dans les parages, allez-y !

Singulier, c'est le qualificatif qui vient en premier à l'esprit lorsque l'on aborde l'oeuvre de Jacob Holdt. Il le dit lui-même, il n'est pas un bon photographe, il est un bon vagabond. Ce qu'il réussit le mieux, c'est à pénétrer là où nul autre ne parvient à entrer. L'immersion totale fonde sa démarche, qui le pousse sur les routes américaines de 1970 à 1975, parcourant en stop plus de 100 000 miles et collectant tout au long de cette errance quelques 15 000 clichés. Car Holdt veut avant tout témoigner.

Jabob Holdt, Samantha looking at the swamp from the trailor, Mississippi, 1996.


Témoigner de l'extrême pauvreté qu'il observe partout autour de lui, et qui touche au premier chef les populations noires. Témoigner du racisme profondément ancré dans la société américaine, de la ségrégation qui en découle. Tout cela, Holdt en fait l'expérience dans sa propre chair, partageant le quotidien des personnes qu'il photographie, avant même que de s'en faire le dénonciateur. Car Holdt est un militant. Dès 1978, il organise des projections itinérantes de ses photographies afin de faire entendre son message : lutter contre les discriminations et faire reculer le racisme est un combat de tous les instants.


Holdt a une conscience aigüe du profond enracinement de ces phénomènes, et dans son exploration de la mécanique du rejet de l'autre, sa démarche le mène très loin. C'est contre ses propres préjugés qu'il lutte lorsqu'il décide d'entrer en contact avec le Ku Klux Klan. Il se rend compte que lui-même n'est pas si différent de ces gens dont il avait cru vouloir dénoncer l'extrémisme. Lui aussi, a priori, porte sur eux un regard qui les condamne d'avance. C'est ici que le travail de Holdt prend une tournure éminemment subversive puisqu'il s'agit pour le photographe non pas de stigmatiser les membres du KKK mais de les montrer dans leur humanité, dans la banalité du quotidien. Attablés en famille autour du repas du soir, qu'est-ce qui les différencie de nous finalement, si ce n'est ce costume qui les rend ridicules ? Ridiculement humains, imparfaits, faillibles, remplis de doutes et de peurs.


Jacob Holdt, The Klan leader's Sunday meeting with the Grand Dragon of Illinois, Butler, IN. 2002.


Au sujet de Holdt, bien des références ont été évoquées. Les liens sont nombreux en effet avec d'autres photographes bien connus, dont les productions brouillent les frontières entre document et oeuvre d'art. On pense évidemment aux explorateurs des mille visages du territoire américain que sont Robert Frank, Harry Callahan ou Stephen Shore. Aux chroniqueurs d'un quotidien chaotique que sont Larry Clark et Nan Goldin. A l'esthétique acide de Martin Parr aussi.


Jacob Holdt, John was married to the sister of my Haitian girlfriend, but was afraid of blacks, Brooklyn, NY. 1973.


Mais en remontant le fil de l'histoire, un autre parallèle se fait jour. Ce n'est pas un hasard si la première "campagne photographique" de Jacob Holdt prend place au début des années 70, à une période charnière qui voit le basculement entre l'utopie hippie qui peine à démontrer sa viabilité et le début d'une crise financière profonde qui plonge des millions d'américains dans la misère. A ce titre, son travail se situe dans la filiation directe d'une autre campagne très célèbre, ménée par la Farm Security Administration entre 1935 et 1944 au sein de la politique du New Deal, faisant suite au crack boursier de 1929. Les photographies de Dorothea Lange et de Walker Evans, tous deux engagés par la FSA, font parti de ces clichés gravés durablement dans les mémoires de tous ceux qui les ont croisés.


Jacob Riis, One of four pedlars who slept in the cellar of 11 Ludlow Street rear, 1892.


Mais d'après moi, il existe un parallèle bien plus évident entre l'oeuvre de Jacob Holdt et celle d'un autre photographe entré dans l'histoire pour son travail mené dans les dernières années du XIXe siècle. Il s'agit de Jacob Riis, que l'on considère comme l'un des tout premiers photo-reporter. Son engagement dans la lutte contre la pauvreté le pousse à sonder les bas-fonds du Lower East Side et à en ramener un témoignage bouleversant qu'il publie en 1890 sous le titre choc How the over half lives. Comme Jacob Holdt, il est un étranger, immigré danois, en cette terre américaine. Comme lui, il explore l'envers du rêve américain qui laisse les plus faibles sur le côté de la route. Et comme lui, la valeur de témoignage de ses photographies est essentielle, n'hésitant pas à faire réaliser ses clichés par des opérateurs professionnels plus compétents et à diffuser son message par l'organisation d'expositions et de conférences.

Une même empathie, un même engagement, une même utopie. Près d'un siècle sépare Jacob Riis de Jacob Holdt, mais la misère humaine demeure.


Jacob Holdt, Kitchen in a shack in the middle of the cotton fields, Tyler, AL. 1995.



Images © Jacob Holdt

mercredi 17 février 2010

Photo du jour


Jacob Holdt, Old woman in the moon light, Union Springs, AL. 1978.


Image © Jacob Holdt

lundi 15 février 2010

Photo du jour


Jacob Holdt, My landlady, the former prostitute Geegurtha, at the drug center rehab, Greensboro, NC. 1974.


Image © Jacob Holdt

dimanche 14 février 2010

samedi 13 février 2010

vendredi 12 février 2010

Photo du jour


Jacob Holdt, The Beauty and the Beast. Baggie feeding her baby while Nixon speaks on TV, Greensboro, NC., 1974.



Image © Jacob Holdt

vendredi 1 janvier 2010